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Une Mélodie perdue
29 novembre 2023

L'expression hétéro. Ep 1.

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Tu vois je veux juste… Disons que je veux prendre les choses avec légèreté. Je viens d’arriver, je voudrais me sentir libre de me rapprocher de toi si l’envie me prends. Est-ce que tu es d’accord ?

 

Oui oui, pourquoi pas.

 

Tu vois ; on va au ciné. Mais pas dans un objectif amoureux comme le scénario d’une relation naissante entre deux ados. Je t’assure que je veux passer du temps avec toi sans enjeu, rien de particulier.

 

Ok.

 

Donc ce que je veux dire. C’est que je voudrais me sentir libre, par exemple, de prendre ta main au ciné. Juste pour ressentir l’agréabilité de la chaleur d’une main dans la mienne.

Il n’y a pas un désir caché de ma part de vouloir t’entraîner dans une relation d’emprise, je n’attends rien de toi. Tu veux bien me dire ce que tu ressens ?

 

Oui et bien je suis d’accord pourquoi pas.

 

Je voudrais aussi ajouter qu’aller au-delà de rapprochements doux, pouvant être passionnels mais jamais inélégants ne m’intéressent pas. Donc si ton « oui » d’aujourd’hui cache quelques ambitions impudiques de ta part, je préfère que tu me dises « non ».

 

Tu n’as plus du tout de rapport ?

 

Depuis 2 ans. Disons que mes dernières expériences n’ont pas été assez sympas pour que je veuille réitérer.

 

Il y a 2 ans, c’était la dernière fois qu’on s’est vus ?

 

Oui tout a fait. Depuis notre dernière nuit, je n’ai rien vécu de mieux. Faut dire que tu me plais plus que les autres. Ça aide probablement. Ta petite tête de margoulin qui filoute les épicerie de safran et tes grands yeux marrons de marsupiaux assoiffés m’adoussicent. Mais autant que moi, restons ensemble dans la communication. Il convient que je ne devrais pas préciser m’octroyer le droit de dire « non » à tout moment, mais je préfère tout de même ré-engager cette option dès à présent.

 

D’accord.

 

Nous allons alors faire comme les Moso. Ces amants qui s’accordent des moments de tendresse au bord du lac, et qui papillonnent entre eux. Se connecter par le souffle, s’abreuvoir de baisers et ne se tracasser en rien de devoir combler le vide en débagoulant des futilités. Je voudrais te tenir la main, t’embrasser, m’asseoir sur un banc dans le froid d’hiver, au bord de l’allier, et sentir le nuage de ta chaleur discrète se glisser dans les élans glacials du vent.

 

Ça me va.

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