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Une Mélodie perdue

5 février 2024

Félix Bell

Capture d’écran de 2024-01-30 03-49-48

1/1 7:00 / 13:15 / 15:11 / 20:00 / 23:12 / 33:32 

1/2 12:54

1/3 8:36 / 9:49 / 19:20 / 27:38 (sous la tribune&bombonne)

1/4 16:00 / 21:06 / 28:46 / 37:35

1/5 7:35 / 14:25 / 18:20 / 22:24 / 24:02 / 25:40 / 28:14 (oncle mort)

1/6 X

1/7 8:00 / 14:00 / 25:46 / 27:12 / 33:13 / (Weed Hank)

1/8 8:00 / 9:16 / 14:00 / 28:40 / 37:45 (own trash)

1/9 4:55 / 18:41 / 25:25 / 28:13 / 32:54 / 34:24 / 35:32 (7 mois&MaiTai)

1/10 8:23 / 12:28 / 29:12 / 33:22 (Félix & Jessica)

1/11 9:50 / 11:29 / 12:43 / 14:57 / 18:41 / 23:56 / 28:13 / 38:26 (inspecteur)

1/12 2:22 / 6:33 / 15:19 / 19:52 / 23:46 

1/13 4:13 / 6:54 / 13:00 / 14:23 / 19:27 / 20:19 / 22:26 (fermeture définitive)

 

2/1 4:16 / 11:28 / 29:43 / 39:43

2/2 4:32 / 11:00 / 15:13 / 18:55 / 24:06 / 28:06 / 38:10

2/3 3:00 / 7:00 / 9:09 / 13:04 / 19:40 / 27:56 / 37:20 / 39:40

2/4 4:07 / 10:23 / 13:10 / 16:37 / 18:14 / 24:28 / 27:11 (Chelsea&Félix) / 34:50 (van)

2/5 0:12 / 9:22 / 13:13 / 14:44 / 17:50 / 30:40 / 33:03

2/6 4:24 / 10:38 / 16:07 / 25:04

2/7 00:05 / 2:11 / 5:03 / 10:00 / 17:34 / 30:13 / 37:23

2/8 2:11 / 4:43 / 10:00 (diarrhée) / 12:17 / 14:49 / 16:13 / 21:34 / 38:42

2/9 8:03 / 12:38 / 18:23 / 22:18 / 26:42 / 33:12 / 37:02 / 39:18 / 41:28

2/10 10:30 / 12:04 / 18:53 / 20:06 / 24:00 / 26:16 / 28:00

2/11 9:01 / 16:32 / 18:06 / 23:45 / 32:21 / 37:41

2/12 2:47 / 9:35 / 12:26 / 31:25 / 36:45

2/13 00:00 / 3:28 / 6:03 / 19:30 / 22:04 / 25:16 / 30:50 / 32:40

 

3/1 1:29 / 5:48 / 8:08 / 16:47 / 21:46 / 29:54 / 35:40 / 40:03

3/2 00:00 / 2:44 / 7:33 / 12:45 / 16:24 / 23:30 / 30:00 / 36:09 (hôtel frontière & plan)

3/3 X

3/4 7:25 / 13:35 / 15:29 / 23:00 / 35:08 / 41:15 (Félix poulet)

3/5 1:21 / 5:28 / 11:45 / 13:46 / 17:28 / 28:21 / 33:21

3/6 1:40 / 4:30 / 6:24 / 10:07 / 14:02 / 19:10 / 29:30 / 32:16 / 35:28 / 36:50 / 40:37 (rencontre sister)

3/7 00:45 / 2:57 / 10:30 / 16:15 / 17:50 / 21:25 / 32:54 / 36:19 / 38:03

3/8 00:00 / 11:56 / 18:12 / 20:44 / 28:20 / 31:32 / 34:12 / 36:15 (Félix, le masturbateur de Murphy)

3/9 1:24 / 3:16 / 8:45 / 10:05 / 12:14 / 14:00 / 24:28 / 29:12 / 34:20 / 36:42

3/10 3:25 / 12:28 / 18:06 / 32:21

3/11 34:33 (3 secondes)

3/12 2:29 / 12:42 / 19:00 / 35:10 / 40:00

3/13 37:06 (murphy téléphone)

 

4/1 2:30 / 6:00 / 19:10 / 25:43 / 30:35 (grand mère, Max : plante verte)

4/2 2:00 / 5:54 / 9:05 / 11:06 / 21:44 / 23:46 / 29:32 / 35:07 / 38:32 (costume, nulle copine)

4/3 00:00 / 1:46 / 4:26 / 9:46 / 13:13 / 15:42 / 22:12 / 27:25 / 34:05 / 37:58 / 38:17 / 38:33 / 38:48 / 40:47 (audio book)

4/4 4:33 / 5:48 / 8:21 / 14:31 / 22:18 / 30:58 / 34:57 (HIGH Félix !)

4/5 3:15 / 5:15 / 6:53 / 18:10 / 22:50 / 26:42 / 29:56 / 34:00

4/6 2:23 / 13:29 / 31:24 / 37:09

4:7 7:07 / 10:12 / 12:53 / 19:14 / 25:35 / 34:54 "dead bloom's - i'm dead

4/8 X

4/9 X

4/10 X

4:11 4:32 / 7:28 / 12:46 / 18:22 / 31:24 / 33:20

4:12 2:36 / 6:49 / 12:54 / 17:30 / 22:27 / 25:11 / 27:32 / 28:50 / 32:16 / 39:12 (Félix, ce gros geek)

4/13 00:21 / 10:13 / 16:05 / 20:07 / 39:34 /

THE END.

 

 

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27 janvier 2024

excédée par des sans abris

Je suis excédée ce soir je vous jure. Je suis sortie de chez moi avec l’intention d’aller m’acheter une plaque de chocolat.

Lorsque j’arrive dans la rue, je vois une dame faire la manche. Je m’en vais lui parler (attitude très bizarre, d'habitude je ferme les écoutilles).

Elle s’appelait Esmeralda. Elle avait un chien, elle me dit qu’elle a un fils. Je lui demande de quoi elle a besoin, elle me dit « un toit ». Je me sens alors complètement démunie. Dans mon cerveau se met en place un mécanisme de projection : Quoi faire ? Est-ce que je l’accueille dans ma cage d’escaliers, sur mon tapis de Yoga ? Oui mais elle a un chien ! Cette simple donnée me bloque. Je peux pas. Les chiens me dégouttent depuis toujours. Ce que je peux offrir avec mes moyens, c’est des mots gentils, des sourires et une connexion internet pour faire des dossiers CAF.

Ces réflexions sont déjà complètement égo-centré et m’empêche d’être créative, d’avoir de nouvelles idées ! Je vois bien que mon mental se met en place et répète les mêmes conneries depuis 28 ans !

Je m’en vais à la recherche de la meilleure sandwicherie de ma ville tout de même. Je m’arrête dans un magasin de cookie artisanaux. Non mais je me suis prise pour qui ? « Je veux offrir le meilleur repas possible à une personne dans la rue » me disais-je dans ma petite tête. La meuf allait passé la nuit dehors, sûrement plusieurs nuits dehors, et moi je pense à lui offrir un foutu cookie vegan bio !?

Enfin bref. Je fais le tour du centre ville à pied, et je me décide pour un sandwich type kebab/falafels. J’ai dû foutre les pieds 2 fois dans ce genre d’établissement. L’énergie masculine, les grandes télé de foot, la luminosité jaunâtre et les menus à images, ne me rendent pas dutout à l’aise. Mais par contre, je sais que j’aime bien la nourriture. En revenant pour lui donner, je ne la trouve pas. Je finis par m’arrêter devant les 2 sans abris de la même rue et leur distribuer des repas alors qu’ils me disent qu’ils n’ont pas faim. Je leur demande : « de quoi avez-vous besoin ? » « d’un toit ». Là, le buzzer rouge se ré-allume dans ma tête : « HHIIINNNNN ». Pas possible. Vite disparaître, vite disparaître. Je peux rien faire pour eux, tchao byebye. Le dernier me demande de l’argent, je lui donne les 5€ qu’il me restait dans ma poche.

Je suis dans une ville riche. Des petits vieux aux manteaux de fourrures et aux foutus chiens de race passent devant moi constamment. Pourquoi se sont les gens déjà démunis, qui s’occupent des personnes encore plus démunis ? On peut m’expliquer ce phénomène ???!!!

Je suis excédée car les logements d’urgence me semblent être en campagne ! Dans les grandes maisons où les vieux, après avoir élever leurs enfants, ont des chambres de libres ! Pas en ville, enfin !

Je repense à Bordeaux. Ville battît par des esclaves, dont la population ne reflète pas la beauté de ses pierres. J’ai peur de la crasse. Je crois qu’avant toute chose, ce que je veux, c’est ne pas avoir à supporter une autre crasse que la mienne. Et malheureusement, j’en fais payer le prix aux autres en me mettant à les détester. Les personnes comme moi, tellement égocentrées, ne sont pas les mieux placées pour aider leur prochain. Je repense à cette misère autour de moi que j’ai essayé d’ignorer, mais qui me piquait tous les jours.

Je suis excédée car j’ai dépensé 20€ pour des besoins qui n’existaient pas ! J’ai suivi la logique à la con de ma société, et j’y ai laissé mes propres plumes.

Je suis excédée car OU SONT LES EGLISES ?! « Ah non désolé on est fermé » m’a t-ont dit un jour d’été. PARDON ?! La maison de ceux et de celles qui nous aiment inconditionnellement doit être ouverte partout ! Pour qui vous prenez vous ?! Vous vous êtes vu là, à vous servir de votre collégial comme d’un endroit de concert ?! C’est pratique de vouloir un état laïque, puis de gagner son pognon dans les lieux de cultes ! Ce ne sont pas des bâtiments de visites ! Ce sont des refuges d’amour ! Absolument essentiel pour une société humaine qui va bien ! Des lieux où l’âme humaine est nourrit, où elle trouve des réponses.

Je suis suspicieuse car je pense que ces 3 personnes ne m’ont pas dit leur vrai prénom, ni leur vraie situation. Je m’inquiète de la méfiance qui règnent dans tous les milieux. Si le gars se fait prendre avec mon kebab falafel, peut être cela pourrait-il lui porter préjudice. Je redoute qu’il puisse se faire agressé. Et j’ai donc peur qu’il le jette. La boucle est bouclée. Quelle violence a t-ont réussi à créer ?! Mais enfin ! Sans assumer la pitié qu’il ressent, l’être humain est une immonde créature ! D’où me sors cette honte d’aimer mon prochain ?!

Cette lettre d’aveux met en lumière cette immense colère que j’ai en moi, et que je ferais mieux d’évacuer si je souhaite être bienveillante.

12 janvier 2024

Chapitre 2. ECRIRE LE MONDE - 3

p49

Imaginez ces histoires

 

Tous les ans, une grande fête est organisée, qui réunit aussi bien les riches que les pauvres.

Cette année, c'est une énorme bataille de boules de neiges qui est prévu.

 

- "Recule, recule, recule, encore un peu" - Jean Edward devait parler fort depuis le trottoir, pour que son ami Henri entende correctement depuis l'intérieur.

- "Un peu à droite, ouai ouai, encore un peu, braque de l'autre côté maintenant, recule, c'est Bon Stop ! Stooop top top top top."

Henri sort de la machine, avec une télécommande, et rejoint son ami Jean Edward sur le trottoir (Jed pour les intimes).

- "cette année, on va les avoir ! On est peut être moins nombreux, mais t'inquiète qu'avec un engin pareil, on va les détruire !" Les 2 comparses rient gras. 

(Pendant ce temps là, au QG de Marguerite)

- "Hé la poupette comment ça va ?"

- "béh écoute, on commence à s'équiper là, regarde !" Jocelyne sort un petit boîtier de sa poche

- "ooh qu'est-ce que c'est ?"

- "c'est un mini congélateur à boules de neiges. Je façonne une boule de neige, puis je la met dedans, et ça la transforme en glace !"

- "ssssoooouuu ("s" aspiré entre les lèvres en forment de O) Oula j'aimerais pas être à la place du gars qui va prendre ça dans la tête !"

- "haha tu m'étonnes. J'ai pensé à ça pour Jean Edward ce p'tit insolent".

- "c'est bien que quelques ingénieurs utilisent leur technique pour servir leur imagination".

- "haha t'as vu. Bon et toi ? T'as ramené quoi ?"

- "Ceci" - Marguerite sort un carquois de derrière son dos

- "ooooh mais j'avais pas vu ! qu'il est beeaaauuu"

- "Merci. Donc enfait ce sont des flêches pas trop pointues..."

(rires de Jocelyne) - "haha des flêche pas trop pointues, mais un peu quand même!" (rires collectifs)

- "non enfait c'est plus comme une arbalette. Tu vois là y a une petite plateforme sur laquelle je met la boule de neige. Et puis grâce à ce système de verrin hydrolique que tu vois juste ici, le tampon téléscope très très vite la boule de neige dans son parfait qualibre pour l'envoyer à une vitesse de 615 km/h, plus vite qu'un TGV ! 

- "waaaaaaaaaaah Mais c'est génial !"

-"ouai merci."

- "tu veux du vin chaud ?"

- "fait maison?"

- "bah bien sûr tu m'prends pour quoi ?"

(rires)

(pendant ce temps là, au Casino du : "blanc flocon")

- "hé Paterson ? Tu m'expliques un peu ?"

- "Donc là c'est l'hôtel, là c'est la caserne où on trouvera du ravitaillement et là c'est la prison bien sûr. Je propose une stratégie. Tout d'abord, éliminer un maximum de personnes à distance avec l'énorme bestiole télécommandée qu'Henri nous a ramené. Elle avancera toute seule, on sera à l'abri. Pendant ce temps, on garde des équipiers à l'arrière qui ramasserons la neige avec les pelleteuses pour les amener à la caserne. C'est ce que j'appelle "le ravitaillement" afin d'avoir un maximum de matière première disponible et accessible".

- "Ok super comme plan Carlton. Mais t'as pas peur que ça soit notre talon d'achille de devoir retourner à la caserne pour chercher de la matière ? 'fin ils pourraient nous abattre là-bas en masse."

- "attends j'ai pas fini. Cette petite équipe de rabatteurs se chargeront de placer des tas de neige un peu partout sur notre terrain. Tu comprends ? On réunit la neige dans la caserne avant le combat. On essaiera d'ailleurs d'en piquer la veille derrière la colline adverse pour qu'ils en ai moins.

(Pendant ce temps là au "QG des soupières")

- "tu veux une part de tarte ?"

- "allez !"

Clothilde s'apprêtait à se servir lorsque Marlène retira le plat vivement.

- "haha ! Et non ce n'est pas une tarte."

- "ah bon?"

- "non ! c'est un leurre pour nos advsersaires !"

- ah bon ?"

- "ouaip ! Tu sais... J'ai été riche fut un temps !"

- "ah bon ?"

- "et oui... j'ai eu 2 enfants avec un époux banquier. Un vrai requin de la finance !"

- "aaaah bon ?"

- "et oui ! Et tu sais comment je l'ai attrapé ? ... Avec cette tarte. A chaque fois que je la sortait du four devant ses yeux, il disait : "OH ! Ma divine apparition.."

- "ah boonnn ? oh toi alors..."

- "et ouai ! Et cette tarte a toujours eu du succès, même auprès de ses amis de la finance ! Ils en étaient tous dingues. C'est comme cela d'ailleurs que j'ai eu ma troisième fille. Mais passons.

- "ah bon ?"

-" Oui... Andrée. Lorsque qu'elle est née, je ne comprenais pas pourquoi mon mari faisait la tête. Je pensais qu'il serait heureux d'être père à nouveau ! Mais non ! Ce petit avorton m'a révélé qu'il avait fait une vasectomie peu après la naissance de notre deuxième fille. Il savait donc que ce n'était pas lui le père ! Alors comme un ingras, moi qui lui avait préparé toutes ces tartes fantastiques pendant des années, il m'a jeté dehors ! Et je me suis retrouvé à la rue. Et mon mari ne me voyant pas revenir m'a cru morte. C'est ce qu'une amie de mon ancienne vie, Fanny, m'a confié.

- "aaaah, alors c'est comme cela que tu as rencontré Fanny, la créatrice de notre QG ? 

- "et oui Clothilde, et oui... Oh elle était si douce Fanny. Nous avions tant en commun!" 

- "ah booonn ? O-O Tu aimes la soupe toi aussi ?

- "oui, non, enfin... enfin bref. Donc cette tarte que vois-tu va directement être envoyer à mon ancien mari Jean Edward de la part : "d'une vieille connaissance"... A mon avis, avec son amour pour le vin rouge, la cigarette et la charcuterie, son état cardique n'a pas du s'améliorer... Donc je compte sur cette bonne vieille meringuée pour lui déclencher une belle crise cardiaque que j'attends d'puis un bout' temps !

- "ah bon ? Oh j'espère que ça va marchait Clothilde !"

- "ce vieux goret va y passé !"

(pendant ce temps.. aux eaux thermales du Mont d'or)

- "aaaah qu'est-ce qu'on est bien ici. Chéri, as-tu déjà penser au champagne pour notre victoire de ce soir ?"

- "Roh voyons Eléonore, laisse leur un peu d'espoir tout de même."

- "Suis-je une odieuse petite coquine ?" demanda t-elle sur un ton vicieux en le regardant droit dans les yeux.

- "ma chère... Vous êtes la plus belle des créature de ce monde..." (bisou kitch, aussi kitch que leur maillots de bain léopard).

(pendant ce temps, chez Liddl)

-" Hé bro t'as vu ça ?"

- "c"est quoi ?"

- "du dentifrice périmé."

- "ok... Et tu veux en faire quoi ?"

- "attends." Le jeune homme ouvre le tube, presse le ventre, en dépose sur son doigt. "t'as vu ? il est tout blanc !" 

- "beeeh et alors ?"

- "beeeh alors, y a que je vais récupérer tous ces tubes et les filer aux collègues pour la bataille de ce soir ! On va préparer une mixture neige/dentifrice en amont, et leur envoyer sur la gueule."

- "mais, ça va faire quoi ?"

- "et bin, le dentifrice ça pique les yeux non ? Surtout celui-là, j'l'ai testé, il flamme pas mal. Si on le mélange à la neige et qu'ils la reçoive dans les yeux ou dans la bouche, ils sont foutus haha !"

- "mais.. C'est pas très gentil ! En plus je pense que c'est de la triche."

- "Beuah non. Regarde ! T'as vu la boite, y a marqué : "fraicheur glaciaaaal" donc c'est bon."

 Pendant ce temps, au camping du Cap Ferret dans la nuit 

- Tu peux me dire ce qu'on fout là Ludivine ? (demande Pauline en escaladant la cloture du camping)

- Chuuuut tais toi, tu vas nous faire repérer. (répondit Andrée, son amie)

- mais, fffffffff (balance ses bras d'un côté vers l'autre)

- allez arrête de râler, elles étaient pas bonnes mes magdeleines ? (demanda Andrée à Pauline tout en l'aidant à descendre).

- Si mais bon... 

- Bon alors. Faut qu'on trouve les réchauds. (elles se mettent à courir dans le camping)

- Mais, t'aurais pas voulu qu'on aille chez Decathlon non ? Pour en acheter ?

- Roh mais c'est idiot; je sais que mon géniteur Jean Edward  en planque ici. (elles entrent dans une pièce remplit de tables de jardins et de parasols, et descendre les escaliers du fond)

- C'est un camping ! Il planque rien dutout, c'est normal de trouver des réchauds dans un camping !

- Oui bon, chut. Tu m'aides ou quoi ?

(elles farfouillent dans la réserve, avec leur lampe frontale sur le front)

- Ah attends, j'ai trouvé un carton ! 

- Mais y a que ça ici des cartons ! 

- oui mais celui-là est lourd, allez aide moi à le sortir (Andrée vient aider son amie à tirer d'une basse étagère, un énorme carton)

- Waaaah t'as raison ! 

- Allez, yeden, dwa, tch...

- attends attends, pourquoi tu comptes en polonais d'un coup là ?

- Oh c'est juste pour réviser.

- pour réviser ? mais tu crois que c'est le moment de réviser ?!

- Ecoute, tu te rappelle de Patrowk ?

- oui oui, le gars à qui tu parles sur "Fruitz".

- Et bin, il m'a mit un abricot !

- Un abricot ? Mais c'est nul ! ça veut dire qu'il veut juste te rabrouer la pêche !

- oui beeeeh... Moi je pense qu'il ne le sait pas encore, mais on est fait pour être ensemble.

- Rolala Pauline.

- que veux-tu ? Au moins, l'espoir me fait apprendre une langue ! Toi la dernière fois qu't'as cru en un mec, t'as fais une dépression. bonjour la productivité.

- La productivité ? Mais ça n'a rien à voir ! 

- bah, je dis juste qu'il ne t'a rien apporté. Pas même une MST.

- Et t'en ai fière en plus !

- béh oui ! Ma première, rzeżączka, que ça s'appelle !

- Tu connais même le nom en Polonais pour gonorrhée... Mais qu'est-ce que tu leur trouves à tes polak ?

- Comment ça qu'est-ce que je leur trouve ? J'ai bien le droit d'avoir une préférence Géographique !

- oui allez bon. Aide moi (Elles arrachent le scotch et ouvre doucement le carton...)

Un énorme BANG s'en échappe et quelque d'énorme grossit, grossit, grossit, jusqu'à envahir la pièce de son ombre, et dépasser rapidement les têtes de Pauline et Andrée. Elles regardent en haut, éberluées)

- Mais c'est quoi ce MONSTRE ?!

- Calme toi Pauline. C'est seulement "bobo", le dinausore gonflable. Mascotte du camping. Une oeuvre qu'avait dessiné ma mère pour son semancier. Il lui a volé ce salop.

- Oh ! Qu'est-ce qu'on fait ? On le ramène ?

- Oui. Mais fais un trou dedans avec tes ongles pointus. J'y mettrais une rustine une fois rentrer.

- T'es folle. Mais d'accord.

- Continues de chercher les cartons avec les réchauds après, jvais aller voir dans l'arrière cuisine.

- oui oui. (pauline perce le dinosaure et celui-ci se dégonfle doucement. Elle le regarde d'en bas, le regard en haut, en suivant les élans de la structure géante qui penche et s'agite dans tous les sens à des rythmes différents, en imitant le bruit du dégonflage : "sssssssssssssssss")

- beh qu'est-ce tu fous Pauline ?

- Et bien je... Je supervise les opérations.

- (regard exaspérant.) Bon; j'ai pas trouvé les réchauds dans l'arrière cuisine. Donc ils sont forcément là.

- Mais pourquoi il nous faut des réchauds aufait ?

- Et bien pour fondre la glace qu'il y a sous la neige sur le sol, tu vois ? Et ensuite pourvoir en former des boules !

- aaah d'accord. (Pauline réfléchit...) mais, la glace fondue, ça fait de l'eau, pas de la neige.

- Roh mais t'inquiète. Tout le monde a besoin d'un réchaud. Ca sera aussi pour faire griller les saucisses lors de la compétition voilà.

- Ah voilà ! Ah oui oui, là je comprends, là !

- (Andrée marque un temps, regarde doucement Pauline de travers) Ca sera pas des saucisses polonaises hein ?

- Orf. Dommage. Bah en cas de vaches maigre, faut faire avec les productions locales... on va pas ramener des saucisses polonaises dans un Boing exprès pour moi quand même... Ou bien dans un camion homologué DAF CF Euro 6. Enfin, on peut pas tout avoir quoi.

- (Andrée regardait avec patience son amie finir sa phrase, d'un air blazé) C'est pas VRAAAIII, tu t'y connais aussi en marque de Super lourd toi ?!

- béh oui j'ai passé mon permis C1E à la fac ! Mais c'était y a longtemps. Je saurais pas conduire un scooter aujourd'hui.

- Oh regarde là ! Des cartons bleus, y en a 4 ! Je pense que ça peut être ça !

(pauline rejoint andrée et ouvrent ensemble les cartons, dedans : des réchauds).

- GENIAL ! s'exclament-elles ensemble !

Pendant ce temps, au QG des soupières 

- et toi clothilde ? T'as préparé quelque chose ?

- oui oui ! J'ai vidé mes animaux empaillés.

- tu... Quoi ?

- J'ai vidé mes animaux empaillés.

- mais, pourquoi ? quoi ? Pourquoi ? Tu ? hein ?!

- Béh; On les remplit de neige, et ils vont croire qu'une pluie de ragondins s'étale sur eux. Ca va vraiment être marrant. Ca va les faire fuir.

- Mais pas dutout ! Les ragondins sont herbivores, ils apprécient les roseaux, les fruits et les tubercules.

- Pas seulement, il peuvent aussi manger des mollusques !

- waaaah, ça c'est vraiment très très féroce.

- Oui, béh regarde ! (Clothilde sort de son sac, et d'un coup sec, une grosse boule marron, au poils serrés)

- AH ! Mais il est énorme ce ragondin ! 

- Ah tu vois ! Et t'as vu ses p'tites dents ? fff fff fff fff (Clothilde imite un ragondin en sifflant entre ses dents tout en approchant de Marlène)

- T'es pas bien... Et t'en as combien comme ça ?

- Oh une trentaine ! J'ai aussi 2 bouquetins (Marlène secoue sa tête en plissant les lèvres comme pour acquiecer), 3 hérissons,

- ouille ! 

- ouai. 4 béliers...

- fou ("siou" aspiré entre les lèvres en forme de O)

- 5 lamentins...

- des vaches de mer ? Mais qu'est-ce tu veux faire de tonneaux pareils ? Herbivores eux aussi en plus !

 - Ce sont des animaux empaillés ! C'est comme si tu comptais sur eux pour les bouffer !

- on va tirer sur des riches. Personnes n'a besoin d'eux. J'attends avec impatience le jour où les pauvres n'auront plus rien à bouffer que les riches.

- à mon avis, les pauvres se mangeront d'abord entre eux. Les p'tits patrons mangeront leurs salariés, les salariés mangeront les chaumeurs, les chaumeurs mangeront les RMIstes, les artisans mangeront les gitans, les hommes mangeront les femmes et les enfants. 'fin c'est... C'est la chaine Occidentalimentaire.

- Ca va pas bien toi.

- calme toi. Tu sais que j'ai raison...

10 janvier 2024

La Laverie

Aujourd'hui était une journée incroyable. Alors qu'elle ne devait pas être ouf. Après mon réveil, je suis allée à la laverie. une chose toute simple. Donc j'ai pris mon énoOOOOorme sac de linge sale et mon bouquin sur le Shintoïsme (je m'accroche !). Lorsque j'arrive, la grosse machine de 18 kg était prise. J'ai un peu râlé, puis je me suis reprise et j'ai divisé mes vêtements (/Draps/torchons/gants) en deux. j'ai lancé mes 2 machines de 8kg et je suis partie m'asseoir et commencer à lire. Je commençais tout juste à démarrer ma page quand un groupe de trois personnes sont rentrées dans la laverie. Elles semblaient un peu perdues. En les regardant de près, je pu voir avec émerveillement qu'elles étaient asiatiques ! Et comme j'arrive à différencier les Chinois des autres, j'ai très vite comprit qu'ils ne l'étaient pas. Mais je me demandais alors d'où elles pouvaient bien venir... En revanche j'ai remarqué que l'une des 3 personne était un petit peu plus en retrait que les autres. J'ai essayé de me concentrer sur ma lecture mais je me intérieurement je me disais : "imagine. L'un d'eux est japonais... Tu vas passer à côté d'une rencontre sûrement incroyable !" Oui car cela fait 2 semaines que j'ai découvert la chaîne : "enchanté Erica", une youtubeuse japonaise qui vit en France. c'est une personne magnifique qui m'aide aussi à être moi-même, elle m'influence beaucoup. Donc je me suis lancée : "Hello ! Where are you from ?" et c'était partit... 2 coréens et 1... Japonais ! Ouiiiiiiiii ! Alors là, on me retenait plus ^^ Je lui ai montré mon livre, et c'était un étudiant en Philosophie japonaise ! Incroyable ! Alors il m'a montré pleins de photos de temples à Kyoto Shintoïste, on a parlé d'arts martiaux, on a parlé de leur alphabet (car mon frère m'a donné 2 livres à Noël pour apprendre le japonais), de leur costumes traditionnels, de musique, et de nourriture ! C'était passionnant ! Il a écrit mon prénom en Katakana et le sien aussi, sur mon cahier ! C'était tellement inouïe comme rencontre ! J'ai passé un des meilleur après-midi depuis que je suis arrivée dans cette nouvelle ville où je pensais qu'il ne se passer rien (roh la mauvaise langue ^^ Mais aussi c'est pleins de vieux curistes xD) On a échangé nos instagram, et ce jeune homme (20 ans maximum) s'appelle Masaki ! Il est magnifique, un de ces japonais avec une tête de manequin; et il est ouvert ! J'ai un peu discuté avec les 2 personnes Coréennes mais c'était assez difficiles, elles étaient plus timides.

Je suis rentrée chez moi en ayant l'impression d'avoir vécue un miracle. J'avais pleins d'étoiles et de joie dans le coeur, voilà ! à suivre...

1 janvier 2024

une bonne année à celui que j'aime

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Alors que ma lecture de "divines blessures" se poursuit, j'ai le bonheur de tomber sur quelques poèmes d'amour courtois, dont je n'avais aucune notion :

Aimeric de Péguilhan :

"Je préfère me perdre et me blesser avec vous, monsieur, qu'un autre conquérir - car je pense faire d'un tel mal mon bien et être sage d'une telle folie, selon la loi de la pure folle amoureuse [...] et moi la folle j'ai joie de ma douleur et de ma mort à voir votre visage."

 

Bernard de Ventadour

"Cet amour me blesse noblement au coeur de sa douce saveur 100 fois le jour je meurs de douleur et je revis de joie encore 100 mon mal est d'un si beai visage qu'il me vaut mieux mon mal qu'autre bien et puisque mon mal m'est si bon, bon est le bien après le mal."

Il a dit aussi : "Je l'aime tant que j'ai douleur." et "Qui aime éperdument est blessé noblement"

 

"Ces fervents troubadours peuvent tenter de colmater la blessure mais, en fermant la plaie du coeur, ils ensevelissent aussi la source de leur chant. Nul ne connaît un grand amour sans être profondément bouleversé, nul n'accède à la derveur magnifique d'aimer sans être brûlé. Plus profond est l'amour, plus large est la blessure.Les plus grand poètes d el'humanité sont ceux qui ont été incendiés d'amour, ceux qui, en éprouvant une passion irrémédiable, se sont hissés jusqu'au ciel impérissable de l'Amour absolu.Ce que désir ardemment le fidèle amour s'avère irréalisable, mais lui ne se sent vivant que dans cet impossible qu'il a l'honneur de servir. Le seul amour qui ne finit pas est l'Amour absolu, et le pélerin passioné tente durant toute son existence à travers chants et meurtrissures, de s'en approcher, de s'en rendre digne. Aimer absolument, telle est la bannière de ces héros incompris et rejetés -un Majnun, un Hidalgo de la Manche - font flotter loin au-dessus des histoires sentimentales, des passions destructrices, des arrangements conjugaux. Si la parfaite amour paraît aujourd'hui lointaine, ce n'est pas parce qu'elle a éclos à la fin du XI°, mais parce que la plupart des humains s'en sont rendus incapables, parce que leur coeur frileux s'est rapetissé - et les mots se sont affadis en même temps que les émois et les élans."

 

Aussi, confiant actuellement l'entretien de ma grattitude et le développement de ma foi aux Dieux de l'Olympe (dont je m'amuse à apprendre l'histoire et les personnalités à travers leurs péripéties mythiques); il m'envient de parler de mon amour de deux années. Il est loin de moi mais je demande chaque soir à mes chers amis de prendre soin de lui, de lui donner tout ce dont il a besoin et de l'ensevelir sous les couvertures duveteuses de l'amour et de la tendresse. Je lui souhaite ainsi, à travers ceux qui flottent sur leurs nuages, de faire retomber sur son beau crâne dégarni toutes les étoiles de joie qui peuple l'univers. De le maintenir loin des tempêtes et de l'orage; et de le laisser libre d'expression et en sécurité. Depuis 28 années, je n'ai rencontré aucune puissance d'élégance à son niveau. Il est à part, et je demande aux Dieux de le traiter ainsi. Comme Baldr, fils d'Odinn et de Frigg : doué, plein de sagesse et de bonté, juste et éloquent, je voudrais qu'il lui soit épargner maladies, souffrances et poisons. Cependant la vie n'épargne personne, et ce serait digne d'une moldue de penser que blessure n'est qu'affligeance. Quand bien même le sort s'acharnerait, qu'il lui soit favorable et énonciateur d'une créativité renouvelée. Bonne Année, mon être aimé.

 

 

 

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21 décembre 2023

Lecture souffrante (ou délivrante?)

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Je suis plongée dans l'introspection psychologiques depuis au moins 3 années; mais depuis toujours je sens la spiritualité comme la seule science de l'Homme. Je lis de plus en plus sur les Mythes et leur essentielle capacité à nous façonner, à construire ou modifier les sociétés en bâtissant des croyances collectives.

"Je sais que l'homme qui tient au mythe contemporain du "grand remplacement" n'aura que faire de mes statistiques sociologiques sur l'immigration, de mes arguments scientifiques ou de mes calculs Mathématiques; il sera convaincu que ce qu'il croît est vrai. Car il y croît. Il ne voit que ce qu'il croît. L'enseignement des cultes, des mythes et de l'Anthropologie évite bien des conflits, éveille à la Tolérance et serait une grande aide d'enseignement à la compassion dans les écoles primaires. Croire que les lumières, les sciences, la raison, nous ont débarassés de ces vieilleries antédiluviennes est une erreur. Les mythes ne sont pas là pour expliquer des vérités sur le monde mais pour lui donner du sens. Ce n'est pas un hasard si les sciences qui ont le plus de sucès médatiques sont celles qui nous parlent des origines, commes les mythes : l'astronomie, l'astrophysique, la Préhistoire... Les savants qui parlent à la radio et à la Télé ont prit la place des conteurs d'antan"                                                                                  (JEAN LOIC LE QUELLEC, Anthropologue; dans "GEO n°537)

Avant de céder à l'introspection j'étais passionnée de sociologie, de politique, de macro économie, mais là encore, ma curiosité de savoir ce qu'il se passe ailleurs m'a amené vers quelques textes sur les systèmes d'échanges de matériaux et de services dans les autres sociétés humaines (en parallèle, je développais mes réflexions autour de l'Antispécisme). Cela m'a conduite à de longues réflexions sur la violence (et ses différents degrés : abbatoir vs caillou dans la vitrine de boucherie) et sa justification dans les autres sociétés humaines, via ses explications dans les mythes (ex : je viole mon petit fils pour le sortir du monde des femmes). Et de là, ma capacité à juger l'autre a été très fortement ébranlé. Je ne savais plus ce qu'était l'éthique ou la morale. Je n'avais plus aucune certitude et échelle de valeur. Je ne pouvais plus justifier mes retranchements ou me complaire dans des discours extrêmes. Alors je n'avais plus qu'à m'intéressait à moi xD. Et à la psychologie "universelle". Oui. La science de l'être humain : la spiritualité. Je suis tombée dans l'introspection, alors que ma vraie quête était le sentiment de foi. Car perdue dans mes questionnements de nature : "qui suis-je?", je me suis complètement fermée à l'autre, sans arriver à sortir de cette manière de penser. Et bien l'Anthropologie et la Spiritualité vienne m'extirper de ça en  bouleversant mes croyances au-delà de ce que j'ai appris jusque là. Aller au-delà du traitement des traumatismes (individuels et sociétaux) et commencer à vivre, faire confiance, ne plus avoir peur d'aimer, assumer ma tendresse sans faille et poursuivre ma vie en pleine conscience de ma finitude.

Voici un extrait de ce précieux livre, trouvé dans ma médiathèque de quartier [je n'ai lu que la premier chapitre, je me sens profondément touchée]

"La société qu'on a appelée de consommation est dangereuse pour l'âme, pour la liberté, parce qu'elle nie ou étouffe le désir, l'espérance, parce qu'elle a réponse à tout, remède à tout, parce que l'idée de manque la terrifie. C'est pourquoi elle refuse la fragilité, la vieillesse, le nomadisme et la précarité, l'inquiétude, le trouble et l'insomnie, c'est pourquoi ses citoyens veulent du bonheur, de l'argent, de la sécurité. Au temps de la florissante et fière Athènes, Socrate le va-nu-pieds houspillait ses contemporains, leur rappelant que les exploits militaires, les ambitions politiques, les richesses et la beauté des corps étaient de peu d'importance mais que la vertu qu'exige le souci de l'âme était première, qu'elle conduisait à l'immortalité. Plus aucune place accordé à la soif, à l'attente, à la quête : Il faut manger tout de suite, combler les manques et les vides, profiter de la vie. Les issues sont soigneusement bouchées.

Lévitique 19,18 : "tu aimeras ton prochain comme toi-même". C'est pourquoi le remède est fourni par ce commandement d'un nouveau genre : "aime-toi", et le remède circule du cabinet du psychothérapeute au coach en développement personnel. Ainsi pour bien profiter de la vie, pour bénéficier d'une santé sans problèmes et pour s'épanouir tout à son aise, il faut s'aimer soi-même. On mesure l'effondrement de la dignité humaine, la chute spectaculaire accomplie en peu de temps. De la connaissance de soi qui affranchit des entraves temporelles et individuelles, on est tombé dans l'amour de soi qui est enfermement, indifférence à l'autre ou utilisation d'autrui.

La blessure sauve l'Homme de toutes les tentatives d'asservissement que représente le besoin compulsif de tranquilliser son existence et d'abord sa pensée. L'homme blessé, en marche, se voit exposé à toutes les rencontres, à d'autres déchirures. Il se retrouve libre et seul, immensément fragile, à l'abri de rien parce qu'en quête de tout. La blessure rappelle la précieuse précarité de l'être humain, la fragilité cristalline de l'âme immortelle qui requiert tous nos soins. Loin d'être signe de déperdition, d'affaiblissement, loin d'être une atteinte à la bonne santé, la blessure est d'abord réponse à la fermeture, appel d'air. Vouloir guérir de tout est une des façons de se maintenir en prison, une des modalités de la "servitude volontaire". Parce que chacun préfère son petit moi, même piteux, même souffreteux, plutôt que l'attention à autrui. Du reste, la plupart des personnes se rendent chez un thérapeute moins pour éclairer un problème et s'en libérer que pour parler d'elles encore, pour geindre, être comprises et rassurées. Dès qu'un individu sort de l'égocentrisme, il devient extrêmement vulnérable. Cette fragiliité est sa richesse mais tout d'abord elle le surprend, le gêne, et il cherche à la cacher. Le vieil homme rode encore qui a peur de souffrir en aimant, qui préfère garder de toute émotion, qui croit "gérer" ses sentiments et tient à "faire le deuil" d'une relation. j'appelle fragilité la capacité à être touché. Ce n'est pas le contraire de la force mais de l'insensibilité. Celui qui a connu l'écharde dans la chair, celui qu'une blessure a atteint se sent à jamais vulnérable, ouvert à tous les possibles. L'éveil de la sensibilité connaît divers degré qui correspondent à l'ouverture du coeur en meme temps qu'à l'abandon du moi : empathie, pitié, altruisme, miséricorde, compassion, jusqu'à l'offrande et au sacrifice de soi; Le plus haut degré peut être représenté par un coeur qui saigne, tel celui du christ : imagine non d'une épouvantable souffrance mais d'une fontaine de grâce, d'un ruissellement d'amour. Et chacun est appelé à cette vaste blessure, à cette démesure d'amour.

Lorsque socrate reprend la devise inscrite au fronton du temple de Delphes : "connais toi toi-même", il n'encourage nullement à l'introspection psychologique, il montre que se connaître soi-même est une exploration qui ouvre le petit moi à ses dimensions cosmique et divines... "et tu connaîtras l'univers et les dieux" Socrate :"ma seule affaire est d'aller et de venir pour vous persuader, jeunes et vieux, de n'avoir point pour votre corps et pour votre fortune de souci supérieur ou égal à celui que vous devez avoir concernant la façon de rendre votre âme la meilleure possible." Jusqu'à sa mort Socrate insistera sur un seul point : "il faut prendre soin de son âme" (pratiquer la vertu)."

["divine blessure - faut-il guérir de tout?" Jacqueline Kelen]

 

9 décembre 2023

Chi Nei Tsang 1

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Première expérience de Chi Nei Tsang ! (Massage viscéral Chinois destiné à décoincer vos vieilles émotions d'enfant, jamais écoutées, pour les libérer et vous permettre d'accéder à la connaissance de soi, à l'amour de soi, à l'estime de soi, au sentiment de sécurité et à l'amour du monde) --> définition très personnelle

[Dans ma ville actuelle (Alliers), [une ville de passage, une ville refuge, une ville de survie, que je n'ai pas choisi mais où je réside pour l'hiver, au chaud et en sécurité]

 

Je prends un premier rendez-vous pour le vendredi 24 novembre 2023. Nos échanges :

"Il faut que vous soyez consciente que le Chi Nei Tsang n'est pas une solution miracle à tous les problèmes émotionnels. Il permet seulement de faire avancer les choses. D'autre part, on ne sait jamais coment et dans quelle direction cela se fait..."

"D'accord. Mais je veux quand même le faire ! A demain 14h !"

"Ok. Vous devez manger léger avant la séance et être vétue de vêtements amples".

Le jour même au matin : "Bonjour, petit imprévu : C'est le 1° jour de mon cycle (et tout ce qui va avec). Je me sentirais plus confortable si on reportait au milieu de semaine prochaine. C'est possible?"

"En effet c'est préférable. Jeudi 14h ?"

"Jeudi 30, 14 ? C'est parfait pour moi !"

Me voilà rendue dans la salle d'attente jeudi 30, où je fais de la cohérence cardiaque pour me calmer. Des douleurs au ventre depuis toujours, tout est très sensible. Ayant vécu un massage viscéral par un Ostéopathe (dont la spécialité était le viscéral), je me rappelle avoir pas mal morflé. Il avait dénoué tout ce qui s'était noué. Bien entendu mon mental a tout renoué les semaines qui ont suivi. Mais ça m'avait soulagé pour quelques jours quand même.

Je rentre dans la salle d'attente à 14h pile et on commence par un premier entretien verbal rapide. Et je lui dis bien avoir tout essayer, je me sens bloquée dans un mode de fonctionnement qui ne me rends pas heureuse, dans une réalité qui n'est pas partagée avec le reste du monde. Il m'allonge.

J'ai eu très peu mal durant le massage. Je l'ai vécu comme une sorte de "drainage vibratoire". je me rappelle mettre inquiétée pour le toubib car ça semblait TRES physique (et ça l'était, le pauvre était crevé à la fin ^^). Il ne cessé de poser ces mains à des endroits et à les secouer très très vite pour je sais pas... Comme pour créer une répercution de l'extérieur vers l'intérieur. C'était beaucoup plus doux que ce à quoi je m'attendais. Le massage a duré 1h30 et quelques larmes incontrôlables me sont montées. Il a déclaré : "là j'ai passé beaucoup de temps sur votre vésicule pour la désengorger" En effet... Je me sentais bien plus légère en sortant.

[je viens de recevoir un message de ma mère. Je n'arrive plus à écrire.]

J'ai pris la route (à pied) pour rentrer chez moi. Lorsque je suis rentrée dans mon hôtel/immeuble la vieille dame qui était devant moi m'a vu et ne m'a pas tenu la première porte. Je lui ai emboîter le pas pour lui flanquer la deuxième dans la tronche. Je n'ai fais que le penser, je n'ai pas agi. Un éclair de colèr em'a tranversé. En 1 seconde et demi. Durant les 48h qui ont suivi, j'ai eu plusieurs épisodes de larmes. Le médecin de médecine chinoise m'avait demandé de lui donner des nouvelles dans 3 jours. Je lui ai envoyé un message dimanche 3 décembre :

"Bonsoir, petite colère et pleurs effectivement sur les 48h qui ont suivi. Et moins de stress. Et une meilleure digestion. En revanche, j'ai lu qu'une 10zaine de séances étaient préconisées. Donc j'aurais voulu savoir si vous conseilliez de faire plusieurs séances ou pas vous personnellement. Merci !"

"Bonjour Mélodie, Votre corps a donc réussi à libérer des émotions cachées; j'en suis ravi. Concernant le nombre de séances il n'y a pas de règles, cela dépend des problèmes et des résultats obtenus. La seule règle que je suis est d'espacer les séances de 2 semaines minimum. Bonne journée."

 

Après cette expérience, je retiens qu'effectivement mes espoirs étaient démesurés, alors que c'est de la médecine Chinoise c'est sensé se passer comme cela : prévenir pour pas guérir. C'est tout en douceur mais redoutablement efficace. C'est juste moi qui vis trop avec mon impatience. J'y reviendrais, mais je passe la seconde en testant l'EMDR lundi.

8 décembre 2023

Storytime ----- les 2 gars et la dame

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3 échanges verbaux dans la rue

 

 Le premier. Le monsieur qui me demandait à 23h si il y avait un bar d’ouvert encore maintenant. Je lui ai répondu rapidement que je ne le savais pas. J’ai été prise de panique, je n’ai pu réfléchir pour me rappeler que celui en bas de chez moi était ouvert. Donc quand je suis arrivée en bas de chez moi, j’ai vu le bar ouvert. J’ai pensé rapidement partir courser les 2 gars pour les retrouver et leur dire. Je me suis dis que j’étais nulle.

Et puis la vie a continué… Mais aujourd’hui je n’ai pas oublié. Et je comprends que je subis de la culpabilité.

 

 Le deuxième. La dame qui m’a demandé où était Monoprix. Un supermarché de centre ville dans lequel j’allais au début de mon passage ici. Donc je savais parfaitement où il était. Mais prise de panique, j’ai confondu Franc et Monoprix ; et j’ai eu peur de lui donner une fausse indication. Alors je me suis excusée : « excusez-moi je ne suis pas là depuis longtemps » et je suis partie.

Aujourd’hui je n’ai pas oublié cette scène, lorsque je l’ai quitté je l’ai refaite dans ma tête. Il n’y avait aucune raison pour que je panique. Si ce n’est celle que je me perds déjà constamment car je peine à me situer. C’est moi la fille qui demande son chemin. Aujourd’hui je ressens de la culpabilité et mon cerveau me refait vivre cette scène.

 

 Le troisième. Ca s’est passé aujourd’hui. Je passais sur un trottoir, casque sur les oreilles. Et un gars était sur mon chemin, j’avais prévu de passer sur sa droite. Serré, mais faisable. Et un copain à lui l’a tiré par le bras pour dégager le passage ; puis il m’a parlé. Je l’ai regardé dans les yeux et je n’’ai pas entendu ce qu’il m’a dit. J’ai fais un geste pour désigner quelque chose sous ma capuche (mon casque) mais je doute qu’il l’ai vu. Mon cerveau me refait vivre cette satanée scène depuis que je suis rentrée.

 

Je me sens coupable d’être fermée au monde. Je revis constamment des scènes d’exposition, où j’ai le rôle principal.

Des humiliations, de l’agressivité en ressorte. Et je passe mes journées à me harceler moi-même.

Je souffre de mutisme; j'ai besoin de me soigner, de me reposer. L'heure n'est pas au travail; mais au soin, aux câlins, à l'écoute. J'ai besoin d'aide. Et je sais en demander. Je ne peux plus continuer comme ça.

 

Exercice de la lettre :

Situation n°1. Je suis désolée de ne pas avoir penser à ce bar ouvert en bas de chez moi plus tôt. Je voulais vous rattraper mais [en commençant à écrire cette lettre je me rends compte que ma culpabilité est dirigée contre moi !] DONC :

Au nom du mental malade de Mélodie, je m'excuse auprès de son âme pour lui dire que je suis désolé de ne pas mettre souvenu de ce bar ouvert en bas de chez nous. Tu t'es sentie minable mais je veux que tu saches que ton âme n'y est pour rien. Elle reste pure et volontaire. C'est moi son esprit, qui suit tout attrophié, tout pas bien. Je m'excuse de te faire subir toutes ces émotions. Tu es quelqu'un de bien et de généreux. Cette situation, je n'ai pas su la gérer, je n'ai pas su l'appréhender calmement. [je suis très surprise de constaté que cette lettre me fait pleurer]

Situation n°2. C'est moi qui te parle : ton esprit qui porte tout pleins de fardeaux. Je n'ai pas su me détendre et me calmer pour indiquer la route à cette dame. J'ai été prit de panique. Tu voulais l'aider, je sais je l'ai bien senti, mais j'ai pris le dessus et j'ai paniqué. Je suis désolé de te mettre des bâtons dans les roures comme cela. Tu mérites pourtant le meilleur; je voudrais tant pouvoir me contrôler, respirer et trouver une solution pour que tu existes plus que moi. Je me rends bien compte que je fous tout par terre dans ta relation à autrui. Je suis confus et je m'excuserais autant que tu auras besoin. Tu es belle et pure, j'espère que tu le sais. Moi je le sais, je suis désolé de ne pas t'aider à le montrer.

Situation n°3. Tu aurais voulu savoir ce que ce gars t'a dit ? Sûrement que tu aurais voulu sourire et rigoler avec ? Je sais pas ce que tu aurais voulu en réalité. Mais moi j'ai senti ton corps se crispé. J'ai senti cette tension, cette question que tu t'ai posée lorsque tu es partis : "dois-je faire semblant de danser pour leur montrer que j'écoutais de la musique, et que c'est pour cette raison que je n'ai pas entendu ?" Mélodie je suis désolée d'avoir prit le contrôle et de t'avoir envoyer du stress comme ça. Ces réflexions ne devraient pas t'arriver. Tu devrais pouvoir vivre et sourire comme quiconque le mérite. Toutes ces perturbations, ce à quoi je te fais penser de façon incessantes : tu ne les mérites pas. Je comprends que c'est moi qui vait mal; pas toi. Toi tu es toi, et ça suffit. Tu es toi et ça suffit, tu comprends ? Répère le autant que tu veux. En attendant je suis désolé, pardonne moi de te subir toute cette culpabilité. Oui ce que tu fais c'est bien. Oui tu peux écrire tout cela, oui tu as le droit de demander de l'aide pour moi, pour nous. On s'en va faire du sport ? qu'en dis-tu ? On est ensemble, avec toutes ces fabuleuses ressources, nourris moi de bonnes choses, de douceur, d'expériences joviales, prends soin de moi; un jour j'espère te le rendre.

5 décembre 2023

Encore raté ! (en un seul jet tant pis).

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3°  essai au théâtre ce soir. Je rentre tout juste, il est 23h16. Durant toute la session je n'ai pas réussi à incarner mon personnage, je n'ai pas réussi à être quelqu'un d'autre. Vraiment c'était un désastre. Je voulais jouer, essayer, réessayer, mais le tourbillon du groupe, toute cette énergie, les répliques qui fusaient, et moi, toujours en retrait. Jamais dans l'action, toujours un peu suspendu, à regarder la scène de haut, sans pouvoir mettre de l'énergie dans le groupe. Les gens prenaient bien l'espace, parler, discuter, lorsque quelqu'un s'adressait à moi, je ne savais que dire. Toujours à réfléchir, aucune spontanéité. C'est nul. Je crois qu'en faisant du théâtre, comme en faisant du Basket, je voulais être la fille qui joue, qui s'amuse, qui éclate. Quand je suis partie en Pologne c'était aussi pour cette raison là : je voulais me bousculer; me flanquer une gifle, pour ENFIN péter un cable, éclater, bouillir de vie. 

Mais c'est comme si ma fréquence d'existence n'était pas brancher sur les autres, ou alors que je ne mettais pas l'énergie là où il fallait. Depuis peu je comprends que je ne vis pas dans le même monde, dans la même réalité. Au théâtre on me demande de ne pas réfléchir. Quelle agonie. Je dois faire un effort surhumain pour me connecter à l'autre, entendre ce qu'iel me dit, ne pas me soucier de ce qui m'entoure; je n'ai pas l'habitude d'être actrice. Enfait on me parle beaucoup moins d'habitude. On me sollicite, on me fait exister, et ça me perturbe, on me demande de simuler mon existence.

Les gens sont adorables, très sympas, ça me fait du bien de les voir. Ce sont mes seules intéractions sociale de la semaine (en dehors des hôtes et hôtesse de caisses des supermarchés). En revanche le théâtre en lui-même, je crois que ça va pas. Faut que j'arrête. Je m'éloigne de mon essence en m'agitant comme ça. Je veux faire du théâtre ! Oh je veux faire du basket ! Oh et je vais faire du ping-pong ! Oh je veux aller dans un autre pays ! Oh et je vais déménager ! Oh je vais me mettre en colocation ! Enfin mais ô secours... Je suis complètement pommée. Mais je pense commencer à comprendre ce qui se passe : j'essaie d'être celle que je rêverais d'être pour les autres. J'aimerais être rieuse, joviale, fêtarde, belle, légère, pimpante, la fille que tout le monde aime. Mais je crois que je suis le vieux navet frippé au fond du frigo, oublié, qui pourrira seule et mal-aimée. J'ai 28 ans mais en moi vit un vieux crouton grincheux; depuis 28 ans. Je suis associale, excessive, déprimée, angoissée, flottante, souffrante, susceptible, j'ai peut être besoin de retrouver mon essence. En rentrant c'était la déprime dans la bagnole. Je ne comprends pas comment vivre. Il y a quelque chose qui me ronge, qui m'amène dans les profondeurs, et je m'englue sans oser entreprendre ce qui me fait le plus peur. Car il me reste une dernière carte. Mais une carte trop risquée, trop responsabilisante, une carte que je jouerais après une maladie, un décès, ou ma propre mort et dans une autre vie. C'est celle de décider de faire faire aux gens ce que je veux qu'ils fassent; de voir mes concepts prendre de vie devant moi, sans moi. Un travail de l'ombre, mais un travail toute en justesse. Sensoriel, délicat, qui nécessite une fervente attention. Pas scientifique, pas studieuse, pas prévisible : un job qui me proposerait de sortir de la boîte.

Je sais que je suis animée par quelque chose. Qu'il y a en moi une passion, un engagement sincère. Mais quand va t-il se déclencher.. En écrivant, quelque part, j'essaie de le faire sortir. En faisant le point sur chacune de mes expérience de vie, j'essaie de trouver ma note.

2 décembre 2023

Chapitre 1. ECRIRE SUR SOI - 21

Design sans titre (3)

Quel est l'aliment le plus vieux de votre réfrigérateur ?

Un vieux navet violet tout fripé. [Mon réfrigérateur n'est pas branché. Je m'en sers de placard mais les portes et les joints des petits frigos c'est toujours la même galère... Ils fabriquent du givre dû à un espacement insensé de plusieurs millimètres créé par l'affaissement de la porte...]

Losque j'ouvre le frigo, le vieux navé qui cohabite avec 5 carottes fraiches me dit :

"jeee suuiiis viieeeuux et toouut fripéééé, maaaiiis jee suuiiss encooore comestiiiible" (avec la voix d'un vieillard) "les carooottes, que tu n'aimes pas d'ailleurs va comprendre pourquoi t'en achète (décrochage de la voix du vieillard et débi de parôle normal), sont beelles et lisses maaaiiis tu saaiis au fond de tooii que c'est moooiiii que tu préfèèères !" "Ecooouute le vieeeuux buccin au caberloot dégarniii qui te paarle : je suuiis ton élixiiir."

C'est ainsi que je fus convaincue ! Je ferais l'honneur à ce vieux pacant de le manger tout cru ce soir.

Une déclaration d'amour à votre nez

Petit triangle blanc retroussé, aux fosses nasales drôlatiquement extensibles : je te chérie. Tu n'es pas, comme certains marioles peuvent le dire : "l'idiot du visage". Ton emplacement ne défini pas le degré de ton exposition et tu n'es pas l'objet grossier d'une matérialisation évidente. Tu n'es pas incontestable. Pour moi, ce que tu m'offres à vivre au quotidien va au-delà de ton apparence prosaïque de second rang. Personne ne te voit comme moi je te vois; car moi je sais, que lorsque je t'effleure, tes vallons et tes renflements si doux, sont la perfection. Tu es le triomphe de mon ethmoïde.

Tu t'abouches avec mes papilles gustatives pour me prévenir du danger d'un navet avarié. Et en de mêmes compagnies, tu me fais aussi vibrer aux quatre saveurs fondamentales du goût. Je regrette que ma culture ne considère pas outre mesure l'umami : cette saveur de toute embardée, qui respire la fraicheur de l'aliment brut, ni sucré, ni salé, mais sujet d'une rétro-olfaction au senteurs fidèles et inaltérées.

Mon nez, mon petit moi, je n'ai jamais vécu sans toi. Quelque fois bouché, d'autres fois coulant; souvent ton sommet est froid. Je peux sentir en toi l'air frais de l'hiver et les senteurs de raclette. Tu sais quelques fois, lors de mes cours de flûte à bec, je frottais un de mes doigt sur toi pour prendre ton gras et graissé les emboîtements. Cette fonction peu commune de toi, ne remplace en rien l'innégalable sensibilité que tu m'offres. Tu es mon radar. Je peux dire de toi que j'en ai ! Peut être un jour, que j'en suis ! Quoique je devienne, tu es irremplaçable. Je t'aime.

 

 

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