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Une Mélodie perdue
6 décembre 2022

Ma description de l'enfer

Essayant de tenir l'équilibre sur ma plateforme en caillebotis gluante sur laquelle j'étais attachée comme la patte d'un pigeon, je rejoignais Renée pour qu'elle me recrache sa carotte en partit digérée dans la bouche. Quelques morceaux qu'il restait tombèrent par terre mais je réussi à en récupérer l'essentiel. Pierre en face, se laver dans une bassine en plastique remplie d'urine. Et afin que Jean-Eustache en ai assez pour se laver, il urinait à son tour dedans. Et la bassine tournait ainsi d'une plateforme à une autre dans l'ordre où "le monstre" l'avait décidé. C'est lui qui possédait la télécommande des plateformes et lorsqu'ils s'agissaient de "la douche", il adorait contrôler son déroulement. Nous étions en cercle autour de cages dans lesquels des adolescents nus, trop grands pour tenir debout sans se tordre, suppliaient le monstre à longueur de journée de mettre un terme à leurs souffrances. Mais à chaque goutte de larme tombée, celui-ci leur envoyer un jet de sang contaminé qui s'infiltrer dans leurs chaires et les rendaient malades. Pour les empêcher de geindre, c'est de leur bouche ouverte que les mots se noyer dans la vomissure.

Ca revient. Je reconnaissais ce bruit. Des grondements de forçat faisait vibrer nos plateforme. Et tant dis que le rythme des grincements de chaînes industrielles accompagnaient nos frissons, je voyais les vannes s'ouvrir. Dans quelques instants, la pièce serait remplit d'eau et  nous nous retrouverons immergés. Le silence s'installa au sein de la nouvelle génération qui ne comprenait pas ce qui arrivait. Les ados, tout tortionnés dans leur cage ouvraient des yeux d'effroi, écarquillés, ils gémissaient de terreur. Après un énorme bruit de syphon qui se vide provenant de sous nos pieds, l'eau se mit à cracher en cascades sans discontinuée par les vannes à présent grandes ouvertes. Nos plateformes vibrèrent et se soulevèrent. Mes amis et moi connaissions ce numéro. Il allait nous immerger jusqu'à ce que notre détresse respiratoires se lise sur nos visages. La présence de caméras à l'intérieur du bassin lui permettait de mesurer notre agonie. Et dès lors que nous grimacerons suffisemment à son goût, il fera remontrer nos plateformes afin que l'on puisse reprendre notre souffle. Et ainsi desuite jusqu'à ce que cela cesse de l'amuser.

Cet article n'est pas fini, je le completterais au court du temps.

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