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Une Mélodie perdue
21 novembre 2023

L'entraînement de Basketball

 

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9 joueuses, 1 entraîneur

Une vision d'ensemble (point de vue d'une gênée)

Pas de consentement : Il lui a posé le ballon sur la tête, sans grande délicatesse, en arrivant derrière elle; elle a sursauté. Il lui a touché le dos alors qu'elle ne la pas vu; Il l'a attrapé par le bras pour la déplacer comme un pantin, il lui a touché le haut du buste d'un doigt lorsqu'elle est accidentellement sorti du terrain.

Process de "Débilisation". Description du rond bleu au sol : "il est interdit de passer dans le couloir du milieu du terrain. Vous voyez ce disque là au milieu du terrain? Le rond bleu et blanc, avec une touche de orange à l'intérieur ? Et bien vous ne devez pas passer par là ! Parce que si c'est le cas, on m'entendra jusqu'à l'extérieur !" // "C'est toujours pareil, pour jouer au Basket, il faut un ballon" (regard exaspéré).

Autorité et Intimidation : "Charlotte, tu m'expliques ce que tu fais ?! Faut que je te réexplique les consignes ou c'est comment ?!" (est-ce que ça veut dire que redemander une explication, c'est passer pour une idiote ? Dans ce cas je comprends pourquoi personne ne lève la main en cours...) // "Ca, c'est des choses qu'on fait depuis 1 ans et demi et je ne suis pas sensé devoir les répéter !"

Posture : tête avancée, sortie des épaules, pas d'humeur dans le regard. [L'absence d'émotions sur les regards des adultes est extrêmement destabilisant pour l'enfant, et ne pas montrer ce que l'on ressent est une punition difficilement supportable pour l'être humain].

MON EXPERIENCE

Je n'y retournerais pas. C'est un sport que j'adore regarder, j'aime l'ambiance qu'il déclenche lors de match, j'aime l'institution, les couleurs pétardes des clubs, les uniformes. Mais je suis davantage fascinée par l'amateurisme assumé de la fanfare, que par le match. ["le liooonnnn est moooort ce swaaar" x10.000 et jusqu'à ce que mort s'en suive. Chaque match, ils achèvent le lion c'est pas beau.] J'ai plus envie de devenir tromboniste que basketteuse, ça a l'air plus marrant ! Et j'aurais quand même droit aux hotdog et à l'Orangina gratuit !

Les 45 premières minutes d'entraînement étaient vraiment chouettes ! Des exercices techniques par 3 ou par 4 : échelles, corde à sauter sur un pied, déplacement latéraux à l'aide d'une balle de tennis, et plusieurs types de dribble. Mais sinon. Durant la deuxième partie d'entrainement, je vous raconte pas le niveau de larguage de la personne. J'étais larguée ! Mais larguéééééée !!!! Ca faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça. J'étais perdue. Je n'arrivais pas à retenir tous les mouvements, leurs enchaînements, et à me concentrer sur ma technique. Trop de mouvements, la panique, le brouillard. Je jetais le ballon "de panique" au hasard, une fois entourer par 3000 grandes personnes dont je voyais les jolies aisselles :  "Allez tiens le ballon !" Ducoup bien sûr, j'ai vite regagnée les gradins et regarder l'action en hauteur. Mais comme d'hab les fréros, j'ai rien capté à ce qui se passait devant moi. Même en hauteur. Je ne sais pas comment je fais pour m'éloigner à ce point d'une nature qui me court après mais dont je loupe le coche à chaque fois ! Je serais bien meilleure au tir à l'arc enfin ! Bon ducoup, je vais essayer l'athlétisme ! D'une part je suis extrêmement fière d'être partie, pour une fois sans avoir douté de ma décision. Quand bien même ce sport m'aurait apporté joies et équipe, l'autorité et la grandeur d'une institution sportive aussi riche et puissante me bringuebale. Je ne suis pas à ma place.

 

Mais, avant de tout jeter aux orties. Tentons ensemble de comprendre ce qui m'a amené à me mettre dans une situation pareille. Tout d'abord si je pose la question, c'est parce que j'ai l'impression que tout le monde ne fait pas ce genre de truc. Que les gens suivent ce qui leur ait adapté. Il est vrai que tony Parker est petit, mais il fait 1m88 ! Pas 1m61 bon. Ce que je veux dire... Ce qui me semble intéressant de lâcher, ce sont ces projets qui physiquement déjà, ne fit' pas tellement à nos capacités de départ. Je veux dire... Si on est petit pourquoi lutter et faire du Basket ? Pourquoi ne pas faire joker, du kanoë ou du lancé de poids ? C'est une vraie question que je me pose depuis si longtemps. Comment permettre aux gens d'exploiter aux mieux leur potentiel ? Peut être déjà en les faisant renoncer à ce qui exploite leurs désaptitudes évidentes  ? Par exemple, une personne qui passait dans CCA bégayait et bien elle a tout fait pour faire un concours d'éloquence ! Je sais que c'est pas sympas, mais pourquoi perdre autant de temps ? Pourquoi ne pas accepter et devenir une as de la langue des signes, des claquettes ou de toute autre chose qui ne nécessite pas de parler ? Je veux dire. Pourquoi ne pas accepter ces différences/complexes/handicap comme des prédispositions ? Comme une chance de pouvoir éliminer pas mal de possibilités. Guillaume Bats n'est pas devenu rugbyman enfin ! Bon, c'est devenu un humoriste masculiniste et exécrable, mais il a développé la fierté de vivre ! Les personnes belles ne travaillent pas dans les égouts. Elles deviennents influenceuses, mannequins ou acteurices ! Losqu'une personne est belle, elle ne se pose pas 1000 questions, elle exploite cette qualité. Pourquoi une personne moche voudrait devenir mannequin ? Pourquoi un poisson voudrait grimper aux arbres ? Je pense que les rêves sont adaptables. Si on est ça, et qu'on devient ça. On peut peut- être changer de rêve ? Et faire le deuil des autres ? Ne peut-on pas renoncer, prendre le temps de pleurer, de tomber par terre, de faire le dueil d'un rêve déchue, pour s'en reconstruire un autre ? Comme pour les souvenirs. Personne ne vous demande d'oublier l'être aimé décédé. Mais tout en continuant à l'aimer, vous pouvez vous construire de nouveaux souvenirs. Un jour peut être les paniers de baskets seront baissés et on constituera des équipes de petites personnes. Ou pas. On ne fera pas monter un grand dadé basketteur sur un canasson (par pitié, évitez nous ce spectacle). Et on ne fera pas grandir le canasson pour l'adapter au gigantisme de son monteur. Alors peut être qu'il est ainsi pas dommage que certaines personnes restent cachées et d'autres dans la fanfare. Même si chacun fait ce qu'il peut et doit être encourager coute que coute quel que soit ses choix. Néanmoins, c'est une tristesse personnelle lorsque je me vois partir de travers à ce point, et ne pas arriver à toucher du doigt celle que je suis pour déployer mon potentiel à travers des activités qui exploite ce potentiel. A rester dans l'errance de ma propre identité. Et je ne souhaite cela à personne. J'aurais pu me cantonner à l'évidence : "T'es petite, tu ne déploiras pas ton potentiel dans le basket réfléchis une seconde avec tes 3 neurones." Non non ! Je me suis accrochée à ce projet jusqu'à l'expérimenter, et revenir encore déçue d'un nouvel échec cuisant. Pas d'un échec : "comme les autres". Pas d'un échec du style : "bon. J'ai fais tout ce que j'ai pu, ça ira mieux le prochain coup." Non moi je parle d'une erreur d'identité ! Comme si un bassiste jazzeux décidé de devenir chalemiste Baroque. Ca fait pas de sens ! Même pour moi ! Vous savez que la personne va se planter rien qu'en annonçant le projet. Et là c'est quoi votre mission ?! La fermer et l'encourager d'une part, sans forcément énoncer une approbation. En y réfléchissant... je crois qu'y a pas de solution. Ne surtout pas lui demander de se justifier, du style : "alors. Pourquoi tu veux devenir joueur de hautbois historique ?" Non. Il ne demande en rien de se justifier ! Il sait ce qu'il veut, il a "la tête dans le guidon", il a mit les lunettes du déni. En plus, je  pense que si la personne vous confie un projet qui pourrait être difficilement reçu par les autres potes ou la famille, c'est qu'elle vous fait entièrement confiance pour ne pas la descendre. Alors ensuite. pourquoi ne pas tenter cette question : "Quelles émotions tirerais-tu de cette expérience?" Vous voyez ? Faire la différence entre phantasme et réalité, l'aider à avoir un regard dans le futur de lui-même. Ou alors, restez à votre place et ne pas mettre en péril votre relation en essayant de le contredire, parce que vous l'aimer. Vous vous faîtes passer en premier et la laisser faire ce qu'elle veut. Après tout... Elle veut pas prendre le volant alcoolisée !

 

Donc je voulais :

- L'équipe ! Je voulais une équipe comme je la phantasmais : "On va se battre jusqu'à la mort !" (mais faut que j'arrête avec ça c'est pas sain).

- Sortir de ma zone de confort

- Ce sport en lui-même (l'amour du ballon, le panier, la hauteur du jeu, les appuis et les rebonds, les épaules des joueur(euse)s (huhu)).

J'y suis allée avec tellement d'entrain ! Heureusement, je n'ai plus de temps à perdre à me torturer pour si peu ! Ce n'est "qu'un sport", si celui-là me convient pas, un autre m'ira comme un gant ! La vérité... Y avait une joueuse sur la touche apparemment blessée, qui profiter de l'énergie de l'équipe et de l'horaire d'entraînement pour faire ses exercices de rééducation et travailler sa proprioception (comme on dit dans le jargon), et bin... j'avais plus envie de la rejoindre, que d'entrer sur le terrain ! Toute cette effervescence m'intimidait. La réalité : j'avais plus dutout envie d'y aller à part pour sprinter, dribbler et donner son envol au ballon. Toutes les tactiques, manoeuvres, règles du jeu m'ont toujours dépassé. Au lycée, au collège, les sports d'équipe c'était déjà la panique. Mais c'est comme d'habitude : je n'ai pas réussi à entendre ma voix intérieure, mon coeur, ce qui très profondément me dit : "mais enfin qu'est-ce que tu vas faire ? Pourquoi tu veux faire ça ? Que vas-tu chercher ? Qui essaies-tu de devenir ? Qu'est-ce que tu empêches de s'épanouir en toi ? Que veux-tu détruire ? De quoi veux-tu te convaincre ?" Je n'ai plus le temps d'aller à l'encontre de ce que je suis. J'accepte qu'il y ai des choses que je ne peux pas faire. [Même si tous mes comptes de développement personnels me disent le contraire] La vérité au Basket : je n'ai pas le temps de ressentir mon geste, qu'il faut déjà repartir de l'autre coté ! J'aimais bien mes matinées à tenter une traction à la salle. Tous les lundi, 6*6 excentrique. 6*6 élastique. Prendre le temps de contracter les bons muscles, s'étirer, installer la box, grimper dessus, y croire, seule face à la barre. Seul la perfection du ressenti, la patience, pas d'agitation. Bon, au final j'ai pas réussi, mais c'était déjà un peu plus près de ce dans quoi je peux m'épanouir. Cette fois-ci encore, je suis allée à l'encontre de ce que j'ai toujours su, je n'ai pas écouté la kid-Mélo, la teenMélo, et la Mélodie adulte ne veut pas être un temps soit peu réceptive à ce qui lui ait arrivé dans le passé. "GrandMélodie pleine de sagesse, mais enfin ! Tu vas accepter de m'écouter de là où je suis ? Ou tu vas continuer à m'ignorer et à essayer le monde en gardant mes yeux fermés ? Arrête de vouloir me mettre dans des situations pas possibles et entends mes vrais messages. Ceux qui nous appartiennent. Car moi je sais ce que tu veux, je le sais puisque je le veux aussi ! Je l'ai en moi ! Je vibre de ton essence ! On est ensemble pour s'accomplir, alors entends moi. Je sais que tu m'aimes pour ce que je suis. Plus tu m'accepteras telle l'enfant que je suis, plus tu accepteras l'adulte que tu es."

 

Enfait c'est pire que simplement : "ne pas être à sa place". C'est carrément : faire exprès de se mettre dans des situations douloureuses et destabilisantes. Comme un élan de mort. Ou comme : J'ai une excuse si j'ai rien fais de ma vie pour l'instant : c'est que je sais pas qui je suis voilà tout ! tsss... Mais jusqu'à quand ça va durer cette bétise ? Quel démon veut me faire disparaître ? Quel processus d'auto-sabotage m'englue ?

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