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Une Mélodie perdue
28 juillet 2023

Les abattoirs et Léonard Hofstater

Léonard Hofstater a reçu une éducation où sa mère s’est servie de lui pour faire ses expériences. Sa mère Beverly, psychiatre un poil dissociée, absente à ses émotions, avec un défaut d’empathie Pathologique, essaie probablement « seulement » de comprendre le monde qui l’entoure. Elle sur-analyse le mental de ses congénères pour se saisir de la réalité qui lui échappe.

Les émotions de Léonard n’ont pas été entendu quand il était gosse. Il va traiter Sheldon de la même façon (intéressant de constater d’ailleurs que Beverly et Sheldon sont les mêmes) donc il ne va pas écouter ses émotions et il va humilier Sheldon. Le déni des sentiments de rejet et d’abandon de Léonard le conduise à rester un tirant envers Sheldon. Mais il est aussi une victime ! Car il va se complaire dans l’agacement que Sheldon lui provoque. Il ne va pas exprimer de façon responsable et posée sa colère et son mécontentement. Car en réalité, bien que ces émotions sont désagréables, il ne veut pas faire évoluer la relation avec son collocataire. Se rendre vulnérable est terriblement difficile dans notre société, et le rejet dont Sheldon peut faire preuve, insécurise Léonard. Il craindrait de ne pas se sentir comprit et écouter, et donc de se sentir rejeter et humilier. Alors il va plutôt choisir d'humilier Sheldon.

Le défaut d’empathie est quelque chose qui existe partout, chez les autres espèces animales aussi. Il est très puissant puisqu’il appartient à un autre monde. Les Asperger par exemple peuvent être très cruels, et embarqué les autres dans leur incompréhension émotionnelle du monde. Le défaut d’empathie n’est pas forcément pathologie, il peut se construire en s’enfonçant dans le déni. Par exemple : Vous n’aimez pas les carottes. On vous dit : « mange en quand même, c’est pour ton bien. » Adulte et maintenant parent, à votre premier gosse qui n’aime pas les oignons ou les courgettes, vous allez lui mettre une tatane et lui dire : « ça va mange les, c’est pour ton bien ». Génial… Défaut d’empathie. Ca marche avec tout ! Là c’est familial, régit par un système d’héritage émotionnel; Mais ça peut être issues de croyances culturelles aussi.

Par exemple : Vous avez 30 ans, vous n’avez pas le permis. Probablement que comme Norman dans certaines de ses vidéos, la honte va être palpable quand vous allez en parlé. D’ailleurs Norman dit : « je n’ai toujours pas le permis. » avec sa mâchoire qui se crispe là bizarrement et son aspiration/respiration : « sssss ». Moi je trouve que le fait de ne pas avoir le permis est aussi une discrimination. Les discriminations ne sont pas séparées, elles font partit d’un système. C’est pour cela que l’éthique est mouvante et habite ou non les individus; en fonction de ce qu’on vous a dit ; de ce que vous avez entendu ; de l’imaginaire collectif dans lequel vous avez vécu, de votre réceptivité du moment… Vous allez vous sentir plus proches de la « cause SDF » ou de la « cause LGBTQIA+ » ; ou « cause femmes » ou « cause enfants » machin machin.

 

 

Les animaux dans les abattoirs sont victimes du déni de leurs émotions par les êtres humains. Les employés sont d’ailleurs bien en souffrance face à un tel refus de la souffrance des animaux et réagissent par la force, l’humiliation et la violence physique envers eux. Les employés sont les "Beverly Hofstater" de l’abbatoir; les cochons, les vaches et animaux abbatus sont Léonard. Les employés d’abatoirs ne comprenant pas le monde extérieur et essaient de trouver des explications rationnelles à leur comportement, telles que : « on le fait pour nourrir la France » ; « on le fait pour garder nos traditions avec mami qui fait son pâté maison avec son tablier... » [Cette belle image de nos campagnes, avec un clocher derrière, que d’ailleurs les grandes marques ne se privent pas de reprendre dans leur publicités (je pense notamment à l’ancienne pub pour du fromage de chèvre où on voit un berger avec un berret au milieu d’une jolie prairie très verte, entouré de 2 ou 3 brebis, et un clocher derrière)]. Les employés chialent à l’intérieur d’eux-même quand ils doivent abattre une bestiole qui se débat. Leurs parents devaient sûrement leur dire : « on te donne la fessée pour que tu arrêtes de te débattre » ; traduction : « pour que tu arrêtes de ressentir et d'exprimer ce qui nous dérange. Parce qu’enfait, tu nous renvoies à nos propres souffrances ».

 

La question est maintenant de savoir d’où nous vient cette "aseptisation émotionnelle" Occidentale ? C’est évidemment une question d’imaginaire puisqu’on fonde nos sociétés sur des mythes, des contes et des bouquins religieux. Ils fabriquent  des croyances communes qui deviennent la base d'un imaginaire collectif. Ainsi dans certaines sociétés la possession même n’existe pas ! Donc le partage n’existe pas ! Donc le mariage n’existe pas ! Donc la jalousie n’existe pas ; donc les êtres humains semblent plus libres de répondre à leurs besoins artistiques et sociaux et sexuels. Bon. C’est quoi alors ? D’où nous vient la croyance de penser que c’est la possession qui nous rends heureux ? Quel est le mythe/la religion, l’origine de cette pensée intériorisée ? Prenons un exemple. Lorsque les êtres humains chassent, ils ne possèdent pas. Cela est plus sain que tout un système organisé en faveur de l’extermination d’individus. Les chasseurs sont reliés aux émotions de l’animal, donc des leurs ; donc la mort faisant partie de leur quotidien ; ils peuvent constater que eux aussi sont victimes du même destin ; et donc faire preuve d’empathie envers les animaux. Comme on peut le voir dans Avatar par exemple où les êtres humains tuent en conscience ; avec rituel ; formules magiques machin machin. Après j'ai envie de dire : Tout existe. Certaines personnes chassent pour le plaisir de la traque, comme beaucoup d’autres animaux. Ca se vaut ! Je traque moi aussi la qualité à moindre prix pour mon pot de confiture de fraises. Peut être d'ailleurs avons nous cet instinct cruel dans notre sang humain, pour assurer notre survie. Si mes ancêtres n'avaient pas eu ce plaisir là, je ne serais pas là. Le plaisir de la traque fait parti de nous. on peut le mettre à profit dans les Escape Game, les chasses au trésor, le diagnostique médical, que sais-je... Et puis l’éthique existe à certains moment et pas à d’autres. Je pense qu’elle est changeante, qu’elle se promène de coeur en coeur, qu’elle en quitte, qu’elle en conquière. Mais elle n’est pas fixe, véritable, et absolue.

Le mari qui pense la possédée, va préférée tuer sa compagne. Pas par amour, mais par l’effet qu’elle a sur lui. Si l’un des deux sort du déni en décidant de changer, alors là, ça peut faire BOUM. Quand vous décidez de vous défaire de vos chaînes et de laisser cette relation derrière vous en vous transformant physiquement ou partant en randonnée... prenez le temps de rencontrer d’autres personnes, de demander de l'aide ou de raconter votre histoire. Trouver de la sécurité en vous, et à l'extérieur. Pendant quelques jours, quelques semaines, vous allez peut être devoir simuler un comportement avec votre partenaire toxique. C’est aussi une façon de "ménager" l’autre que vous avez aimer malgré tout. Donc protégez-vous en protégeant l’autre. Je sais que c'est atroce de penser comme cela, surtout quand vous prenez conscience des liens d'attachement toxiques que vous aviez tissé et de votre environnement affreux. Mais ça fonctionne et c'est rapide. L'approbation des dysfonctionnement de l'autre et votre lâcher prise dans la lutte, va complètement le/la désintéresser. L’empathie marche vraiment dans des sens multiples. Si on se rends compte qu’il n’y a pas de coupable, qu’il y a juste des émotions refoulées, non dîtes, gardées, on peut se tirer de toutes les situations. Car je ressens le déni de nos émotions comme étant la base de cette société. La honte et la culpabilité qui sont des émotions de jugement mènent "la masse" à la baguette. à bientôt ! Je lis ce texte sur ma chaine YT aussi !

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Commentaires
G
C'est très bien écrit.
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